Samedi 19 Janvier 2013
à
Salle Frédéric Mistral 5 rue du pont de Tounis
(métro Esquirol ou Les Carmes)
- 9h30 à 12h30 - « Rencontre avec… » Docteur Dominique Blet
(GCS Ouest Audois Polyclinique Montréal 11890 Carcassonne)
Texte d'intervention du Dr Dominique Blet, Médecin algologue, coordination du pôle douleur et soins palliatifs à l'hopital de Carcassonne (GCS Ouest Audois Polyclinique Montréal 11890 Carcassonne) ==> De l'humanité en médecine
Argument :
Humanité Médecine
Le manque de considération, l'incapacité du soignant à reconnaître le patient comme un alter ego, ou encore à le reconnaître comme sujet derrière l'objet de soins, sont vécus par les patients et leurs proches comme un manque d'humanité. Qu'en est-il de cette humanité tant attendue ? L'usage populaire y associe deux qualités qui seraient spécifiques du genre humain, la bienveillance et la compassion. Pourtant, Aristote n'en fait pas les vertus caractéristiques de l'homme qui, par la raison, se distinguerait de l'animal. L'acception du terme n'est pas univoque. Nous explorerons le terme et les vertus qu'il recouvre, mais aussi les ratages que l'ambivalence, bien humaine, ne manque pas de produire.
Mais, au-delà de chaque soignant, de ses qualités et de ses manques, l'institution se dresse qui, si elle est juste, autorise une visée éthique de la collectivité soignante. Le concept de visée éthique, tel que l'entend Paul Ricœur, sera donc appréhendé pour repenser la relation soigné-soignant. La part d'humanité si attendue chez les soignants pourrait alors être entendue comme leur capacité à intégrer l'organisation ternaire soigné-soignant-institution qui protège le soigné d'une relation duelle et de ses ambigüités.
Dominique Blet
voir le document pdf ==> Humanité Médecine